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jeudi - sept. 21, 2023

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Tchad : François DJEKOMBE, Président de l’USPR accorde un entretien au groupe « Charilogone Médias » Sociétés Internationale Politique Moyen-Orient

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« Nous autres avons décidé d’entrer en politique pour apporter notre contribution pour le développement du Tchad, nous avons un projet de société le plus ambitieux qui est celui de faire du Tchad, une puissance régionale et c’est possible » dixit François DJEKOMBE, président de l’Union Sacrée pour la République (USPR).

A peine un an d’existence légale, l’USPR ne cesse de s’imposer comme une nouvelle donne sur la scène politique tchadienne. A sa tête un jeune : ancien journaliste, entrepreneur, désormais homme politique, François DJEKOMBE a accepté de répondre sans langue de boit à nos questions. La vie de son parti politique, le bilan socioéconomique, politique et éducatif de l’année 2018, les échéances électorales législatives et communales prochaines et les conditions de la tenue de ces élections…sont les sujets abordés. Suivez son entretien.

Bonjour monsieur et dites-nous en tant que leader politique, quel bilan dressez-vous de l’année 2018 ?

Bonjour à vous ! Je voudrai dans un premier temps remercier Charilogone de l’occasion que vous m’offrez pour m’adresser à vos lecteurs. Le bilan de l’année passée est négatif, le Tchad a été un gouffre en 2018, on se demande comment les tchadiens ont fait pour survivre dans ce chaos que le président Deby et ses acolytes ont préparé pour les tchadiens. Ils voulaient même que tous les tchadiens meurent mais c’est Dieu qui ne l’a pas voulu, lorsque durant six mois les hôpitaux ont été fermé, eux ils courent se faire soigner à l’étranger. En 2018 beaucoup des tchadiens étaient morts seulement parce que les hôpitaux étaient fermés, il y avait ni de médicaments pour leurs soins.

Bref, c’était un chaos planifié par Idriss Deby Itno. Au Niveau Sociopolitique vous vous rendez compte qu’il a eu plus de 40 ordonnances liberticides les unes que les autres. Ce qui a engendré tout cela je crois que c’est la peur face à la jeunesse. Le président Deby et ses acolytes ont très peur de la jeunesse, mais aujourd’hui le réveil est total, avec l’engagement de jeunes en politique, ils ont compris que la carte politique va changer. L’année a été vraiment chaotique sur le plan politique, social et économique voire sur tous les plans.

Une nouvelle année vient de commencer, peut-on savoir comment se porte votre formation politique ?

L’Union Sacrée pour la République (USPR) se porte très bien, c’est vrai que nous n’avons pas encore passé une année d’existence légale. Mais je peux vous assurer que les échos sont bons, nous discutons avec les Tchadiens. Nous sommes en relation permanente avec ceux de l’intérieur que de l’extérieur. Vous le constatez bien que nous sommes entrain d’installer les bases du parti à l’intérieur du pays car notre souci c’est que bien avant les élections législatives et les communales, nous soyons présents dans les 23 provinces du pays, on y travaille et pour cela l’USPR se porte bien.

Le président de la république Idriss Deby Itno a annoncé récemment que les élections législatives et locales se tiendront au cours du premier semestre 2019. L’USPR est-elle prête pour affronter ces échéances ?

Effectivement en tant que parti politique, l’USPR est prête pour les élections mais pas une élection bâclée. A l’heure actuelle aucune condition n’est réunie pour la tenue des élections. Aujourd’hui c’est d’abord un recensement électoral qu’il nous faut, car le dernier recensement date de 2015, depuis lors beaucoup des jeunes ont atteint la majorité. La carte électorale doit également être redessinée puis que nous sommes parti de 40 communes à plus de 500 actuellement, il faut donc dresser les limites électorales de ses différentes communes, c’est un travail de titans. Le président du Cadre National pour le Dialogue Politique (CNDP) a reconnu que ce n’est pas possible dans ce délai que les élections se tiennent.

Nous au niveau de l’USPR on s’y prépare mais il faudrait que les élections soient organisées dans les meilleures conditions. Ce que le président a fait est un effet d’annonce pour que les partenaires puissent débloquer les fonds où le coût global est estimé à 70 milliards. Si toutes les conditions sont réunies, il n’y a pas de raisons pour que l’Union Sacrée pour la République ne puisse ne pas participer aux élections.

Monsieur le président, quel est votre message à l’endroit du peuple tchadien plus particulièrement à vos militants ?

Je voudrai rappeler que nous autres avons décidé d’entrer en politique pour apporter notre contribution pour le développement du Tchad. Nous avons un projet de société le plus ambitieux qui est celui de faire du Tchad, une puissance régionale et c’est possible. Si le Rwanda à cause de la bonne gouvernance est aujourd’hui en orbite en matière de développement socioéconomique, technologique, de propreté etc. c’est possible aussi pour le Tchad.  Généralement quand on parle du Tchad, les gens pensent au pétrole et mines qui sont de richesses tarissables. Mais nous oublions certains aspects, regardez la position géographique du Tchad, il suffit d’avoir les plus beaux aéroports et nous allons accueillir toutes les destinations du monde, et les avantages économiques que cela va générer seront énormes.

Je demande aux tchadiens en général d’être optimistes, aucun régime si puissant soit-il n’est eternel. On doit vivre comme si on préparait l’après Deby. Les jeunes surtout qu’ils soient de l’intérieur ou de l’extérieur soyons optimistes et faisons de bonnes études.

Avez-vous les mots de la fin ?

Mes mots de la fin c’est de dire merci à Charilogone pour ce travail de participation à la démocratie au Tchad et de faire entendre une autre voix. Le Mouvement Patriotique du Salut (MPS) et ses alliés sont déjà en pré-compagne à travers le pays. Ils ont même pris en otage les médias d’Etat comme s’il n’existait que le MPS et ses alliés. Alors que nous autres avons une contribution puis que nous sommes de l’opposition on est muselé. Or les medias d’Etat fonctionnent grâce à l’argent des contribuables tchadiens y compris le mien lorsque je paye mes taxes et les impôts. Il faudrait que les gens soient conscients, il suffit d’être optimiste à cent pour cent.

Propos recueillis par : Ouganda TANGUE John / Charilogone Média